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Docteur Farouk

Docteur Farouk
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20 décembre 2009

Question de printemps

Tout est printemps

Boulevards et rhumes

Et le vent

Humant l’herbe d’hier

J’ y crois, au sourire

Caché dans le vent

J'y crois, à la caresse, à la force

Du courant d’air.

A l’argent, soudain rouge

J’y crois aussi

Seule la neige bleue, je refuse d 'y croire,

Déjà les raies du soleil la prennent à parti.

Un petit astre

Vibre à chaque vitre

Les ruisseaux, jouant les jeunes rivières

S’élancent pour rejoindre les flaques

C’est leur nature océanique

out se presse, se bouscule gargouille

Rattrape

Concède du terrain.

Quelque chose

Quelque chose, c’est sûr

Quelque chose d’essentiel

Va se produire

Mais quoi au juste.

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14 mars 2009

Le poète d’automne

poeteLe poète d'automne, l'auteur de cette chute des feuilles que je ne me lassait pas d'admirer, tel un palais peint d'or, de pourpre, de violet, le bois dressé au dessus de la clairière, sa muraille riante et tachetée, qui  n'est pas moins la plus brillante apothéose de toute une époque en poésie, chacun de ses vers libérait un chapelet d'idées chères _ toutes au coeur humaniste.
Tel un veuf esseulé, l'automne pénètre en sa demeure colorée...lentement le croissant monte vers le ciel, il raccourcis les ombres et met un voile transparent sur la forêt et le voilà, qui du haut des cieux embrumés me regarde droit dans les yeux....
Tel un palais peint d'or, de pourpre, de violet le bois dressé au dessus de la clairière sa muraille riante et tachetée...la lune embrumée monte comme un fantôme au-dessus des pins, drapé dans sa cape d'hermine, le visage pâle et pur, l'automne vient sur le pas de sa porte saluer son dernier jour dans la forêt.
Des palais de glace illuminaient le ciel bleu de cristal et d'argent, dans la nuit blanche de leur éclat, brillant des lumières des voûtes célestes, le bouclier étoilé du sagittaire, à l'heure oû flambe, dans le silence, l'incendie glacé, l'éblouissement de l'aurore boréale.

14 mars 2009

Les toiles fripées

toilesDans un pichet, les fleurs de l'automne, le poète les a sauvés de l'orage, elles vivent, vestiges de la beauté dans un rêve de bonheur perdu.
Sur la table, les fleurs de l'automne, le poète les a sauvées d'une mort précoce, des boites de couleurs, des toiles fripées et un chapeau pendu au chevalet.
Je revis avec saisissante netteté, l'encombrant chevalet maculé de couleurs, oû pendait négligemment un chapeau de velours aux bords artistement recourbés à la tyrolienne, l'un en haut, l'autre en bas, ce qui rendait avec une rare justesse le caractère humaniste, l'élégant dilettantisme et les naïves veillétés de bohême.
Souvent, par la suite, il m'est venu à l'idée qu'un chapeau de velours olive, aux bords en courbes à la tyrolienne, devant coiffer autrefois le critique et l'este était sur ma tête.
Les toiles fripées, il est vrai, ne lassaient pas de me troubler, il est bien rare que les toiles, chez les peintres, soient fripées, ou bien elles sont tendues sur châssis, ou bien enroulées dans un coin, allez  donc les froisser.

Aujourd’hui encore, elles m'obsèdent, ces toiles fripées, attestant que les meilleurs poètes sont parfois de ces épithètes faciles, exactes à première vue, mais fondamentalement fausses, conçues selon le principe du déjà vu...oû on n’accepte pas d'admettre les toiles fripées, je les voyais en rouleaux, lourdes d'huile, ceci dit, là n'est pas l'essentiel.

14 mars 2009

Chanson d’automne

autmnLe printemps fût précoce cette année, les blizzards qui avaient neigé tout au long des nuits dans les rues désertes de la ville, et perdirent subitement leurs forces, le soleil hasarda à travers les nuages un sourire timide comme s'il craignait de mettre en colère le frimas chenu, effectivement, l'hivers se fâcha, de nuit il se hérissa sur les toits en baïonnette de glace, craqua rageusement sous les pieds en minces particules balafres étendues sur les flaques, brûla de  son souffle glacé la cime fumeuse de la montagne, Puis le soleil senta, les nuages affairés pressant leur allure, et un rayon de chaleur caressa la terre engourdie par le froid, une alouette plana dans le ciel, du côté du ravin, une chanson monta comme un oiseau qui prend son essor.
Une fillette avec une ruche clairsemée sur le front, le manteau déboulonné, s'arrêta, chercha de ses yeux clignés d'alouette, sourit et s'immobilisa le nez en l'air.
Le printemps parvenait jusqu'au ventilateur de la mine d'air saturé d'odeur de la terre qui parut hésiter un instant devant la rotation précipitée des pales, puis il s'engouffra dans la gueule noire et humide du puit se rua dans les galeries et de la galerie, son casque crânement crampé à l'oreille, il semblait sur le point d'attaquer une danse endiablée, frénétique, absurde, mais envahie d'une incompréhensible allégresse, il avait hâte de remonter, de voir le beau soleil.

8 avril 2008

L'âge d'Or Arabe

arabe

Lorsque l’on songe à l’apport des savants arabes au développement scientifique de l’Europe, deux domaines viennent immédiatement à l’esprit : les mathématiques et l’astronomie. La civilisation arabo-musulmane nous a légué le système de numérotation utilisé dans le monde entier et a transmis le chiffre zéro inventé par les mathématiciens indiens. Les mathématiciens arabes ont littéralement inventé l’algèbre et furent les premiers à imaginer les différents procédés permettant la résolution des équations. En ce qui concerne l’astronomie, il suffit de constater que la nomenclature des termes employés est particulièrement riche en appellations venant de l’Islam. Par ailleurs les astronomes arabes ont mis au point un grand nombre d’instruments leur permettant d’accomplir des mesures à partir de leurs observations du ciel, le plus connu étant l’astrolabe ; mais il en existe d’autres tout aussi sophistiqués. La civilisation de l’Islam s’est emparée de toutes les branches du savoir intellectuel et technique. Elle a accompli des découvertes prodigieuses dans différents domaines de la science qu’il s’agisse de la mesure du temps (horlogeries variées) et du repérage dans l’espace (navigation et création de cartes géographiques) ou de la mise au point de dispositifs mécaniques et optiques. Il convient aussi de ne pas oublier la chimie qui s’applique à comprendre la composition et le comportement de la matière, ni bien sûr la médecine et l’architecture qui concernent la santé et le bien-être des hommes.
L’histoire des sciences occidentales a longtemps occulté ce qu’elle devait à la science arabe et, désormais, celle-ci apparaît comme un chaînon indispensable dans l’histoire universelle des sciences. Les savants des pays d’Islam ont d’abord étudié et assimilé, puis prolongé d’apports nouveaux les disciplines pratiquées dans les civilisations antérieures (surtout grecque, mésopotamienne et indienne) en ayant recours à la science expérimentale et en défrichant des domaines et des techniques qui ne se constitueront que bien plus tard en Europe. Le Moyen ge de l’Occident est contemporain de l’âge d’or de la civilisation de l’Islam. Une langue commune, l’arabe, la prospérité de l’empire dont l’ampleur du territoire – de l’Espagne à l’Inde - a favorisé le commerce international, l’encouragement des califes et des princes, la liberté de pensée et la tolérance, sont autant de facteurs qui ont permis de faire progresser le patrimoine scientifique commun.

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8 avril 2008

La poêtique.....!

poetique

Il manquait à l’étude des conduites créatrices, nommée poïétique par Paul Valéry (1937), une étude d’approfondissement théorique, à la fois généraliste et questionneur. Les nombreux chercheurs, artistes, étudiants, qui travaillent dans l’entourage univérsitaire, attendaient la publication d’une étude récapitulant la diversité des questions qui se posent à eux “sur le terrain”, dans l’atelier ou le laboratoire.
On a sollicité un tel texte, conscient de sa nécessité à l’heure où le terme même de poïétique se rend plus largement opératoire par la parution de nombreux articles et actes de colloques  C’est donc une attente que vient l'étude  aborde quelques-uns des problèmes cruciaux relevant d’une anthropologie de la création. Il répond avec des arguments précis et documentés au trouble suscité dans les milieux scientifiques par l’usage même du concept de création ; elle développe, en redéfinissant la poïétique, les possibles critères de l’œuvre, sans éviter d’affronter des difficultés épistémologiques de son entreprise. Il n’en reste pas à l’analyse globale, il prend position en faveur de méthodes “adhérentes” à chaque procès d’élaboration, inspiré en ceci par la psychologie comparative de Meyerson. Le débat sur le théme poïétique et histoire n’est pas moins sensible parmi les membres de la Société internationale de Poïétique (SIP), et Passeron ne le fuit pas. Bien au contraire, il l’alimente et par là même une étude a aussi une dimension polémique qui le fait sortir de la fixité académique d’un “traité”.
Passeron pose néanmoins les “concepts fondamentaux” de la poïétique et considère l’art comme l’activité qui exemplifie la création humaine dans son ensemble. Il milite pour une “raison ardente” (Apollinaire), un rationnalisme ouvert (Bachelard), unissant l’artiste et le philosophe dans le faber sapiens de la conscience poïétique, pour une éthique de la création.

6 avril 2008

La route de la soie

images

Sur la route de la soie, dans la province chinoise du Gansu, existe un lieu mythique où, pendant des dynasties, des pèlerins ont orné des centaines et des centaines de grottes pour raconter la vie et l'œuvre de Bouddha. Il demeure aujourd'hui 492 de ces cavités peintes, à quelques kilomètres de la ville de Dunhuang et ces merveilles sont aujourd'hui inscrites au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. Connues sous le nom de grottes des mille bouddhas ou encore grottes de Mogao, elles ont fasciné les explorateurs. Quoi d'étonnant alors à ce qu'elles aient fait naître des légendes comme celle qui se racontera sur la scène du Palais des congrès à partir de ce soir ? Jusqu'au 24 février, les représentations des Songes sur la route de la soie.
L'histoire débute dans la pénombre des lieux sacrés quand, à l'orée du XXe siècle, le gardien du site découvre des rouleaux de textes antiques jusqu'alors inconnus. Déroulant l'un des manuscrits, il découvre, et le public avec lui, l'histoire ancestrale du peintre Mogao. Parti en quête des grottes, il s'était perdu en route et serait mort de soif dans le désert si un jeune chef militaire et sa troupe ne l'avaient secouru. Sauvé et parvenu au lieu où il doit exercer son art, Mogao retrouve quelque temps plus tard son sauveur, qui s'avère être en réalité une jeune fille, la gracile Yueya. Les deux jeunes gens dansent alors leur amour naissant. Mais il n'y aurait pas d'histoire sans drame et le père de Yueya s'oppose comme il se doit à leur union.

«C'est une légende très connue dans le pays, comme un Roméo et Juliette à la chinoise, explique la critique, Ce ne peut que plaire à tout le monde. » Il est vrai que Mogao et Yueya vivent une tragédie universelle, toute en bonds et en arabesques. Si bien qu'elle a entraîné ces Songes sur la route de la soie de la Chine au Japon.

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