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Docteur Farouk
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14 mars 2009

Les toiles fripées

toilesDans un pichet, les fleurs de l'automne, le poète les a sauvés de l'orage, elles vivent, vestiges de la beauté dans un rêve de bonheur perdu.
Sur la table, les fleurs de l'automne, le poète les a sauvées d'une mort précoce, des boites de couleurs, des toiles fripées et un chapeau pendu au chevalet.
Je revis avec saisissante netteté, l'encombrant chevalet maculé de couleurs, oû pendait négligemment un chapeau de velours aux bords artistement recourbés à la tyrolienne, l'un en haut, l'autre en bas, ce qui rendait avec une rare justesse le caractère humaniste, l'élégant dilettantisme et les naïves veillétés de bohême.
Souvent, par la suite, il m'est venu à l'idée qu'un chapeau de velours olive, aux bords en courbes à la tyrolienne, devant coiffer autrefois le critique et l'este était sur ma tête.
Les toiles fripées, il est vrai, ne lassaient pas de me troubler, il est bien rare que les toiles, chez les peintres, soient fripées, ou bien elles sont tendues sur châssis, ou bien enroulées dans un coin, allez  donc les froisser.

Aujourd’hui encore, elles m'obsèdent, ces toiles fripées, attestant que les meilleurs poètes sont parfois de ces épithètes faciles, exactes à première vue, mais fondamentalement fausses, conçues selon le principe du déjà vu...oû on n’accepte pas d'admettre les toiles fripées, je les voyais en rouleaux, lourdes d'huile, ceci dit, là n'est pas l'essentiel.

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